Claude Brosse

Claude Brosse (vers 1656-1731)

Claude Brosse  était négociant en vins au château de Salornay.  Il épousa Jeanne Barbet en 1690 dont il aura cinq enfants. Son domaine charnaysien comprenait entre autre la propriété de la Massonne datée du XVIIIe siècle avec ses belles caves voûtées.

Une légende raconte qu’il conçut un jour le projet d’aller à Paris chercher un débouché à sa récolte de vin. Une fois arrivé à la cour du roi Louis XIV, il réussit à se faire présenter au roi qui goûta son vin et le trouva fort bon, conférant ainsi au vigneron une renommée sans faille auprès des courtisans. Depuis lors, notre Charnaysien se mit à vendre le produit de ses vignobles à Paris. Après ce voyage, il fut nommé officier du roi et vit sa fortune s’accroître en transportant du vin de Mâcon à Paris. Claude Brosse fut inhumé dans la chapelle de « Vernus » ou Verneuil, à l’église Sainte-Madeleine.

Philibert Barthelot, Comte de Rambuteau

Claude Philibert Barthelot,
Comte de Rambuteau (1781-1869)

Si le comte de Rambuteau était charnaysien, habitant principalement au Domaine de Champgrenon et y faisant venir des architectes paysagistes célèbres comme Curten l’Ainé ou Jean-Marie Morel, il fut également un grand homme politique sur le plan national.

Chambellan de Napoléon 1, député de Saône-et-Loire de 1819 à 1833, préfet de la Seine (1833), conseiller d’Etat et pair de France (1835), il travailla également dans les domaines de l’architecture et de « l’urbanisme ». Passionné d’horticulture et des questions agricoles, Rambuteau a marqué son temps par l’aménagement des rues parisiennes et l’intégration d’espaces verts dans la capitale. Il a notamment été l’introducteur de l’arbre dans la rue et a généralisé l’éclairage au gaz dans la ville de Paris. Il est enfin à l’origine de la restauration de nombreux monuments de la capitale.

Marius Lacrouze

Marius Lacrouze (1891-1917)

C’est au Moulin du Pont, peu après 1900, que vient résider la famille de Marius Lacrouze (1891-1917) propriétaire d’une distillerie à vapeur. Passionné de mécanique dès son plus jeune âge, Marius ne rêve que d’aviation. Un jour, avec l’aide de ses amis, il réussit à s’envoler d’un grand pré, près du moulin… Mais c’est à Ambérieu que Marius apprend à voler à l’école de pilotage, et, de 1910 à 1914, il crée et participe à de nombreux meetings aériens. Cet intrépide bourguignon devait en effet très rapidement se faire connaître dans le monde de l’aéronautique. A son actif, plusieurs traversées de la Méditerranée. Arrive la guerre 14-18 et le jeune Lacrouze, adjudant-aviateur, réalise des essais d’appareils nouveaux pour le compte de Louis Blériot. Le 28 novembre 1917, on lui fait essayer un moteur puissant sur une carcasse trop frêle. L’appareil se disloque en plein vol. Marius Lacrouze repose au cimetière de Charnay, à côté de son frère Claudius, également victime de la première guerre mondiale.

L’abbé Antoine Ferret

L’Abbé Ferret (1882-1962)

Né le 14 février 1882, ordonné prêtre le 2 juillet 1910, l’abbé Ferret  fut curé de Charnay, de 1925 à 1954, puis curé de Chatenay-sous-Dun où il est mort le 31 mai 1962. Il fut notamment, dès 1913, un pionnier du scoutisme en Saône-et-Loire et fut également un précurseur dans le domaine du cinéma par la mise en place, au bénéfice des communes rurales, d’un cinéma inter paroissial et ambulant.

Conscient des nouveaux besoins du quartier de la Coupée, il lance dès 1930 un journal paroissial dont le titre « Trait d’Union » est symbolique de sa volonté d’unir les hameaux anciens au quartier plus urbanisé de la Coupée. Cette année-là, il achète un immeuble au 83 de la rue de la Coupée qui fera office de chapelle provisoire puis à partir de 1944 de maison paroissiale. Le projet de construire une véritable église à la Coupée voit le jour pendant la seconde guerre mondiale. Financée en partie par la vente des vignes familiales de l’abbé Ferret, l’église du Sacré-Cœur sera inaugurée en juillet 1945.