L’ancienne ferme de la Bâtie

118 chemin de la Verchère

La Bâtie ou Bastie est un nom qui désignait une construction nouvelle à l’époque féodale.

Le domaine apparaît comme une seigneurie laïque au XVe siècle. Le château de la Bâtie et les fermes attenantes appartiendront successivement à trois grandes familles de notables : les Busseul, les Véré puis les Vauban avant que la famille de Rambuteau n’acquière le domaine et ne le rende dépendant de celui de Champgrenon en 1785.
On le reconnaît depuis comme une propriété agricole, souvent désignée comme « ferme de la Bâtie ».

Parmi les bâtiments qui constituent la Bâtie, le château, ou « ancienne maison », situé à l’ouest, garde les traces d’une habitation seigneuriale sans doute d’époque médiévale. Il est avant tout un bâtiment défensif, entouré de fossés. Des contreforts et des meurtrières sont encore visibles. Au nombre des dépendances, il faut citer l’ancien temple protestant.

C’est en 1974 que la commune fait l’acquisition d’une partie des terrains et bâtiments de la ferme de La Bâtie ainsi que de la salle du Vieux Temple. Les locaux de la ferme accueillent depuis 2006 l’Ecole Municipale de Musique.

L’ancien temple protestant

120 chemin de la Verchère

Edifié en 1618 au lieu-dit La Petite Coppée sur un terrain vendu par le seigneur de la Bâtie, ce temple accueille les protestants de la ville de Mâcon et de certains villages voisins comme Davayé, Solutré, Bussières et Pierreclos.

Fermé en 1685 suite à la révocation de l’édit de Nantes, il est racheté par le seigneur de Busseuil et devient une dépendance agricole du fief de La Bâtie, situé à proximité. Vers 1872, la majorité de l’édifice est détruite lors d’un incendie.

Un nouveau bâtiment à vocation agricole est alors reconstruit au même endroit et peut-être avec certains éléments architecturaux du lieu de culte initial. La commune en fait l’acquisition en 1973 puis le rénove en 1987 pour lui conférer une nouvelle vocation : l’accueil d’animations et de manifestations culturelles.

Le four à pain des Giroux

 Le petit bâtiment rectangulaire forme une construction indépendante des autres habitations par crainte des incendies. L’édifice se compose d’une puissante souche de cheminée sur le pignon duquel est accolée l’abside basse du four proprement dit.

En 1858, le conseil municipal évoquait déjà la construction d’un four à pain au hameau des Giroux mais le projet n’aboutit pas faute de moyens. C’est à la suite d’une pétition des habitants du quartier, en février 1896, qu’on vote finalement la construction d’un four dans ce hameau. Plusieurs autres hameaux de Charnay possédaient déjà leur four à pain.

Le pain était l’aliment de base de la population. A partir du XIXe siècle, les constructions de fours se multiplient. L’architecte choisi est Monsieur Gatinet, le montant des travaux s’élève alors à 1099 francs. C’est l’entrepreneur Antoine Tête qui fut choisi pour réaliser les travaux.

Le four à pain est resté en activité jusque dans les années 1950 concurrencé par la venue de boulangeries dans le Mâconnais. On peut encore lire sur l’un des murs des inscriptions manuscrites, traces d’une leçon à apprendre pour l’école du lendemain. Les fours étaient d’usage collectif, plusieurs familles partageaient son entretien et s’occupaient de la mise en chauffe. En septembre 2002, la commune fait restaurer le bâtiment. Le four, en état de marche, revit à l’occasion des Journées du Patrimoine.