Les lavoirs

Lavoir à impluvium central, le lavoir des Proux comporte un toit à quatre appentis qui ne laisse découvert que le plan d’eau ; cette technique s’inspire de l’architecture des villas romaines, où le bassin de l’atrium recueillait les eaux de pluie déversées par l’espace libre du toit, le compluvium.

Ici, la charpente du lavoir est supportée par huit pilastres et quatre colonnes de pierre formant une double colonnade ; le bassin est alimenté par une fontaine à l’eau très douce et par la pluie.

Un brise-jet en pierre modère la pression du trop-plein. L’eau s’évacue par un caniveau taillé dans le trottoir. Par sa composition remarquable, le lavoir des Proux est l’un des plus beaux de Saône-et-Loire.

Panneau historique sur site

Situé au cœur du hameau, ce lavoir à impluvium central date probablement du tout début du XIX siècle. Très dégradé, il est reconstruit en 1837. La couverture de l’édifice est réalisée en 1850 par l’architecte Arcelin afin de « mettre les laveuses à l’abri des intempéries des saisons ». Restauré vingt ans plus tard, il est alimenté en eau par une pompe de l’époque napoléonienne. Cette massive fontaine est une réminiscence des projets d’urbanisme réalisés sur Mâcon par Ducharne.

Une fontaine servait à alimenter grâce à une source le lavoir attenant. Elle est ornée d’une couronne de lauriers sculptée en bas relief. Ce motif est symbolique de l’Empire Napoléonien et la date du XIX siècle, époque de construction du lavoir.

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Appelé aussi lavoir Marmantoux, ce petit lavoir à piliers monolithes est surmonté d’une charpente en bâtière. Alimenté par la fontaine Marmantoux, le bassin est situé un peu à l’écart, favorisant les confidences des lavandières tout en restant accessible aux charrettes.
En 1845, le lavoir du Voisinet s’avère trop petit pour l’usage du hameau. Il est alors agrandit. En 1859, l’édifice est couvert pour protéger les laveuses qui s’y rendent surtout les jours de pluie, lorsqu’elles ne travaillent pas aux champs. Monsieur Arcelin, architecte, est chargé des travaux. Des réparations seront apportées en 1909 puis le lavoir sera entièrement restauré en 1963 afin de consolider cet ouvrage qui rend alors encore beaucoup de services dans le quartier.

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Ce lavoir est construit en 1875 sous la direction de l’architecte Alexandre Mottin de La Falconnière. En 1901, il est couvert mais la toiture sera vraisemblablement détruite dans les années 1960, à l’occasion du chantier de l’autoroute A6. Les eaux ayant tari, les pierres du lavoir furent longtemps laissées à l’abandon. Mais l’édifice connaît une seconde vie en 1995 : il est restauré et réaménagé en fontaine au cœur de la Coupée à l’occasion des aménagements de la place Abbé Antoine Ferret.

Appelé aussi, lavoir des Giroux, l’édifice est construit sur le même principe que d’autres lavoirs communaux, un bassin rectangulaire en pierre de taille recueille directement l’eau de pluie. En 1858, la commune fait ajouter un toit sous la responsabilité de l’architecte Arcelin. Deux ans plus tard, on reconstruit le bassin sur les plans de celui de Fontaine Gard.
En 1899, un problème de captage d’eau oblige la commune à détruire en partie le lavoir, la source étant située juste en dessous.

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Cette fontaine subsiste du lavoir public de Fontaine Gard qui a été démoli en 1960 alors qu’il n’était quasiment plus utilisé. On reconnaît la couronne de laurier sculptée en bas relief qui date la construction du lavoir et de sa fontaine aux années 1840.

Les moulins

On sait qu’un certain Stephanus, riche seigneur mâconnais du XI siècle, donna le moulin de Balme le 22 février 1023 à l’abbaye de Cluny ; le blé et la farine étant des biens précieux souvent contrôlés par les autorités qui détenaient le pouvoir.
On retrouve ensuite la trace du moulin au XIX siècle, vers 1866. En 1880, le meunier Ramet l’agrandit. À l’époque, la Petite Grosne s’engouffrait sous le bâtiment pour actionner une roue à aubes. Plus tard, une machine à vapeur sera ajoutée à la roue pour la faire tourner en cas de trop basses eaux.
Le moulin cesse de fonctionner après la Grande Guerre. Abandonné, il tombe progressivement en ruine. La famille Ramet en reste propriétaire jusqu’à sa vente à Jacques Tourny, en 1976. Ce dernier a restauré l’ensemble des bâtiments de ferme.
À voir : le porche du moulin daté du XVIe siècle.

Ce moulin est cité dans un plan terrier datant de 1456. D’après des sources du XIX siècle, il abritait une huilerie. L’édifice fut la propriété de la famille Lacrouze qui, peu après 1900, y installe une distillerie appelée Maison de vins du moulin du Pont. Une turbine actionnée par l’eau y assurait déjà l’autonomie électrique. Le moulin est ensuite vendu en 1920 à la famille Trénel, devenu aujourd’hui Maison de vins Auvigue.